Contexte

En 2022-2023, la Fondation a lancé son premier appel à projets international pour soutenir pendant 3 ans des projets dans les hotspots de biodiversité, ces écosystèmes menacés identifiés comme des zones critiques pour la biodiversité mondiale.

Selon le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF), il existe 36 points chauds de la biodiversité mondiale. Pour être identifié comme tel, l'écosystème doit contenir au moins 1 500 espèces de plantes endémiques à la région géographique concernée et ne se trouvant nulle part ailleurs sur Terre (ce qui les rend à la fois spéciales et vulnérables à l'extinction), et doit avoir perdu au moins 70 % de sa végétation primaire. La surexploitation, la pollution et l'introduction d'espèces non indigènes ont fortement fragilisé ces écosystèmes menacés.  

Le parc naturel régional du Haut-Languedoc, situé dans le bassin méditerranéen, est l'une de ces zones critiques pour la biodiversité mondiale. A cheval sur une partie du département du Tarn et une partie de l'Hérault, en région Occitanie, le territoire du Parc naturel régional du Haut-Languedoc et ses environs abritent une diversité biologique exceptionnelle avec 170 espèces animales, près de 250 espèces d'oiseaux dont 120 nichent régulièrement, 26 espèces de chauves-souris sur les 33 présentes en France, et 2 500 espèces de plantes à fleurs. 

De plus, certaines espèces comme les amphibiens sont historiquement fortement représentées dans le Tarn. Le département abrite environ 1/3 des espèces présentes en France avec 12 espèces. C'est le département européen où la biodiversité des amphibiens est la plus élevée, avec notamment le triton marbré, les crapauds natterjack et calamite, les grenouilles agile, verte et rousse. Toutes les espèces d'amphibiens du département sont en déclin ou menacées d'extinction. Un couvert végétal suffisant et dense permettant la connexion entre les mares naturelles et les forêts est indispensable au maintien des populations.

L'apparition dans les années 1950 de l'arboriculture industrielle, qui tend à homogénéiser les pratiques et les variétés cultivées, a menacé le patrimoine fruitier du Tarn, autrefois réputé pour ses variétés anciennes de pommes. Sous l'effet du changement climatique et de l'agriculture industrielle, certaines variétés comme ces variétés locales de pommes, mais aussi certaines espèces de batraciens sont menacées de disparition.

 

Projet soutenu

À partir de 2022-2023, la Fondation L'OCCITANE soutient l'association Envol Vert pour son projet " Au pré de mes arbres" . Ce projet a pour objectif de valoriser la biodiversité domestique et sauvage du Parc Naturel Régional (PNR) du Haut-Languedoc en impliquant le plus grand nombre de citoyens dans la remise en culture de variétés anciennes d'arbres fruitiers et la protection des nombreuses espèces d'amphibiens présentes dans ce département. 

Aider les agriculteurs à sécuriser leurs terres agricoles en développant une activité durable et à renouer avec l'arbre au sein des systèmes agricoles prend aujourd'hui tout son sens, et c'est la mission que s'est donnée Envol Vert à travers ce projet. 

La première partie du projet prévoit la mise en place d'une agriculture agroforestière sur 45 exploitations situées dans le Parc Naturel Régional. Les bénéficiaires du projet mettent en place des systèmes agricoles plus durables et diversifiés, permettant la sensibilisation et la consommation de variétés anciennes locales lors d'ateliers sur l'alimentation et la consommation via des circuits courts. 

Le deuxième volet comprend des actions de protection de la biodiversité et des amphibiens en particulier sur les exploitations bénéficiaires du projet, qui disposent pour certaines de zones humides naturelles ou de mares. Il comprend également la création de corridors écologiques entre les forêts, les parcelles d'arbres fruitiers et les zones humides, ainsi que la restauration et la création de mares. 

Le troisième volet concerne la sensibilisation des écoliers et du public urbain afin de leur permettre de se réapproprier la biodiversité locale sauvage et domestique par la mise en place d'interventions en classe, de visites pédagogiques et par leur participation à des projets de plantation participatifs. 

Le quatrième volet, transversal, vise à créer un réseau agroforestier qui soutiendra les agriculteurs dans l'échange de pratiques entre eux, mais aussi par la mise à disposition de boîtes à outils spécifiques, ainsi que par la création et le soutien de groupes thématiques pour développer de nouvelles compétences.

Objectifs

Budget 270 000 euros

Objectif 120 hectares préservés

Objectif 1350 bénéficiaires

Crédits Photo ©EnvolVert