Contexte

En 2022-2023, la Fondation a lancé son premier appel à projets international afin de soutenir des projets sur 3 ans se déroulant dans des « points chauds » de la biodiversité, ces écosystèmes menacés identifiés comme des zones critiques pour la biodiversité mondiale.

Selon le CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund), il existe 36 « points chauds » de la biodiversité mondiale. Pour être identifiée comme tel, l’écosystème doit contenir au moins 1 500 espèces de plantes endémiques, c'est-à-dire propres à la région géographique concernée et trouvables nulle part ailleurs sur Terre (ce qui les rend aussi spéciales que vulnérables à l’extinction), et doit avoir perdu au moins 70% de sa végétation primaire. La surexploitation forestière, la pollution ou encore l'introduction d'espèces non indigènes ont fortement fragilisé ces écosystèmes aujourd’hui menacés.  

La forêt atlantique brésilienne est l'une de ces zones critiques de la biodiversité mondiale. Cette forêt et ses écosystèmes connexes couvraient à l'origine une superficie correspondant à 16 % du territoire brésilien. Actuellement, seuls 7 % de la forêt originelle restent intacts et la majorité des parcelles restantes sont intégrées dans une mosaïque de forêts secondaires, de plantations d'arbres, de pâturages et de cultures agricoles. Les fragments de forêt, quelle que soit leur taille, sont disséminés le long de terrains topographiquement complexes et restent isolés, notamment sous la pression croissante de l'urbanisation et de l'expansion de l'agriculture.

Bien qu'il ne reste que 7 % de la couverture forestière d'origine, la forêt atlantique abrite plus de 20 000 espèces végétales, dont 8 000 sont endémiques. Aujourd'hui, cette zone clé de l'écosystème brésilien est menacée par le manque croissant d'habitats pour les espèces animales, la pollution de l'eau due à l'activité agricole et le ruissellement de l'eau dû à une couverture forestière trop faible.

 

 

Projet soutenu

À partir de 2022-2023, la Fondation L’OCCITANE s'est engagée à soutenir sur 3 ans le projet de WEFOREST, visant à régénérer la fonctionnalité écologique et la diversité biologique de la forêt atlantique, dans les municipalités d’Ibitinga et d’Itaju. Grâce à l'entretien des forêts et à la création de systèmes d'agroforesterie biologique, le projet a pour but de restaurer la forêt tout en initiant les agriculteurs locaux à des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement.

La stratégie de reboisement prévue le long de la rivière Tiete et de ses affluents sera opérée selon deux approches. La régénération naturelle assistée sera d'abord mise en place dans des zones présentant un potentiel de régénération spontanée d'arbres indigènes. Par la suite, une restauration active sera effectuée dans des zones sans potentiel de régénération naturelle via, ici aussi, la plantation d'arbres indigènes à croissance rapide et à grande canopée, capables d'ombrager les graminées envahissants et d'établir une structure forestière en peu de temps. 

La mise en place de systèmes agroforestiers et le renforcement des capacités au sein de l'établissement rural de Dandara permettra de rétablir une production durable en engageant les communautés locales dans des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement. À cela viendra s'ajouter la création d'un groupe de collecte de semences, défi majeur pour la restauration des écosystèmes et le développement d'une activité apicole permettant ainsi la création d'emplois et l'augmentation des revenus des petits agriculteurs locaux. 

Objectifs

Budget sur 3 ans 600 000 euros

Objectif 87.2 hectares préservés

Durée du soutien 3 ans

Crédits photos ©WeForest